PRESIDENTIELLE EN ALGERIE : Abdelaziz Bouteflika vers un 5e mandat sûr et certain !

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Les Algériens sont fixés : la présidentielle aura lieu le 18 avril. Ils attendent, désormais, de savoir si le président sortant, Abdelaziz Bouteflika, au pouvoir depuis 1999, sera candidat à un 5e mandat, et qui l’affrontera, aucun candidat d’importance ne s’étant pour l’heure déclaré. Précisons que s’il est candidat à sa succession, le président Bouteflika, cloué sur une chaise roulante, ne pourra, nullement, faire valablement campagne. Mais, il aura de fortes chances de gagner haut la main cette échéance présidentielle, aucun candidat valable n’ayant la capacité de battre le candidat du pouvoir et de l’armée.

L’actuel mandat d’Abdelaziz Bouteflika expire le 28 avril et à mesure que les délais légaux pour convoquer le scrutin s’amenuisaient, les spéculations enflaient, ces dernières semaines, en Algérie, autour de la tenue de l’élection.

L’hypothèse d’un report du scrutin et d’une prolongation du mandat de M. Bouteflika avait été évoquée avec insistance par certains chefs de partis et par une partie de la presse, tout en étant jugée assez peu sérieuse par d’autres observateurs.

Vendredi, 18 janvier, la présidence de la République a annoncé qu’un décret présidentiel convoquait « le corps électoral pour l’élection présidentielle qui se déroulera le jeudi 18 avril 2019 ».

Désormais, jusqu’au 4 mars, les regards vont se tourner vers le Conseil constitutionnel auprès duquel, selon la loi, les candidats éventuels ont, maintenant, 45 jours pour déposer leur dossier.

Le plus attendu sera, évidemment, M. Bouteflika, 81 ans, qui, malgré les multiples appels à un cinquième mandat lancés, depuis plusieurs mois, par les personnalités de son camp, n’a, toujours, pas fait part de ses intentions.

Cette incertitude autour d’une nouvelle candidature du chef de l’Etat, diminué par les séquelles d’un AVC dont il a été victime en 2013, a monopolisé, ces derniers mois, le débat politique en Algérie, d’autant qu’à ce stade, aucun candidat d’importance n’a, pour l’heure, annoncé son intention de se présenter.

Abdelaziz Bouteflika, cloué dans un fauteuil roulant, n’apparaît que, rarement, en public, et ne fait plus de déclarations officielles.

L’incertitude pourrait durer jusqu’au dernier moment : pour la précédente présidentielle, en 2014, M. Bouteflika avait déposé sa candidature dans les ultimes jours avant l’expiration du délai (sur notre photo il est en train de voter le 17 avril 2014 à Alger pour se succéder à lui-même).

Pour de nombreux observateurs, sa candidature fait, néanmoins, assez peu de doutes. Il sera candidat, à coup sûr.

On voit mal comment une autre candidature pourrait être promue quelques semaines avant le début de la campagne électorale. En d’autres termes, la succession de Bouteflika, si elle devait changer de titulaire, aurait dû se faire depuis de longs mois, non la veille du scrutin. Les choses étant restées en l’état, il ne faut pas être un devin pour savoir qu’il est le candidat du FLN, du pouvoir et de l’armée, faiseuse de chefs d’Etat en Algérie, depuis de très longues années.

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