PRESIDENTIELLE FRANCAISE : CHRISTIANE TAUBIRA PENSE QUE LA GAUCHE PEUT SE RASSEMBLER ET «GOUVERNER»

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L’ancienne ministre de la Justice, candidate envisagée à la présidentielle de 2022, estime que les «convergences» idéologiques à gauche sont «suffisantes» pour «gouverner ensemble cinq ans», malgré les divisions affichées à ce stade de la campagne.

«A gauche, nos convergences sont suffisantes pour nous permettre de gouverner ensemble cinq ans», a-t-elle lancé dans une tribune publiée par Le Monde , appelant de nouveau les autres candidats de gauche «à une nouvelle aventure collective», «un nouvel épisode de notre épopée humaniste».

Les convergences ne manquent pas, malgré une propension avérée à inventer entre nous des querelles insurmontables, a-t-elle ajouté (notre photo).

Selon l’ancienne garde des Sceaux sous François Hollande, les forces de gauche, aujourd’hui, fragmentées entre plusieurs candidatures à l’Élysée, sont «liées par un destin collectif qui transcende les péripéties personnelles». Pour elle, «les convergences ne manquent pas», «même avec des nuances», notamment, sur «le choc climatique», les «services publics» ou encore «l’école», a-t-elle jugé, «malgré une propension avérée à inventer entre nous des querelles insurmontables».

Pour autant, Christiane Taubira n’a pas nié «les divergences» idéologiques qui existent sur certains sujets à gauche, dont le «rapport à l’Union européenne» et «le débat sur les sources d’énergie» qui «ne peut être évacué». Mais, «de ces désaccords, combien sont insurmontables ?», s’est-elle interrogée, estimant de nouveau qu’une primaire est nécessaire «pour trancher sur ces grands enjeux».

Anne Hidalgo se dit, également, favorable à une primaire, mais, Jean-Luc Mélenchon, Yannick Jadot et Fabien Roussel ont tous, à ce stade, refusé. «Nous savons ce qu’il faut faire. Nous savons comment faire», a-t-elle plaidé.

Avec cette campagne, Christiane Taubira en retrait depuis l’arrivée de Macron, va devoir s’occuper.

Dans cette tribune, l’ancienne députée de la Guyane a, par ailleurs, appelé à «mettre fin à la prédation économique» et «augmenter le salaire minimal» dans le cadre plus large d’une «politique fiscale juste, qui rétablisse l’impôt sur la fortune» (ISF). Sur «les inégalités sociales et les injustices», la gauche «a (sa) part» de «responsabilité» selon l’ancienne ministre, qui a exhorté à «rétablir de la justice sociale et instaurer une justice environnementale», pour «traduire en politiques publiques des revendications dispersées et légitimes».

Christiane Taubira, qui ne laisse que peu de doute sur une future candidature à une primaire, a enfin réaffirmé le rôle essentiel de «la République laïque», «notre bien commun suprême», «qui nous fait tenir ensemble». «Je sais pour qui je veux me battre», a-t-elle assuré, interdisant à la gauche «le droit de nous complaire dans la torpeur», au risque de voir «la jeunesse nous mépriser» et «les autres nous tenir pour insignifiants».

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