PRIX FELIX HOUPHOUET BOIGNY POUR LA PAIX : L’ancienne chancelière Angela Merkel distinguée à Yamoussoukro

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C’est ce mercredi, 8 février, que l’ancienne chancelière, Angela Merkel, a obtenu son prix Félix Houphouët-Boigny pour la paix, à la Fondation Félix Houphouët-Boigny (notre photo), pour magnifier son courage dans le social : entre 2015 et 2016, alors qu’elle était chancelière de l’Allemagne, elle avait accueilli 1,2 million de réfugiés syriens, afghans, irakiens et érytréens qui fuyaient la guerre. Malgré le tollé général suscité par cette action humanitaire hors pair, elle a résisté aux attaques y compris dans son propre camp politique et leur a donné une place en Allemagne. Aujourd’hui, les ¾ d’entre eux ont un logement décent, la moitié travaille et tout le monde a appris à parler allemand. Une satisfaction qui lui vaut d’obtenir la distinction de Félix Houphouët-Boigny dont l’action, pendant ses 33 années passées à la tête de la Côte d’Ivoire, étaient orientées vers la recherche de la paix et du compromis.

Organisateur de la cérémonie, dans la capitale politique de Côte d’Ivoire, à Yamoussoukro, le président, Alassane Ouattara, a mis les petits plats dans les grands. Pour la circonstance, il a fait venir le président en exercice de l’Union africaine, le président du Sénégal, Macky Sall, qui représentait, en même temps, l’ancien président, Abdou Diouf, parrain officiel du Prix Félix Houphouët-Boigny. L’ancien président du Sénégal est celui qui avait pris le Prix Félix Houphouët-Boigny sous son aisselle au moment où celui-ci était menacé de disparition à cause des querelles internes entre les hommes politiques ivoiriens. Alassane Ouattara a, aussi, invité le président en exercice de la CEDEAO, le président gambien, Umaru Sissoco Embalo, le président du Ghana, Nana Ado Akufo, le président du Libéria, George Weah, et la vice-présidente du Gabon, Rose Christiane Ossouka, qui représentait le président, Ali Bongo Ondimba, empêché. Le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, était aussi présent, tout comme la co-organisatrice de la cérémonie, la directrice générale de l’Unesco, Audrey Azoulay, qui avait accédé à la demande du président ivoirien de délocaliser cette cérémonie pour permettre aux Ivoiriens de fêter, par la même occasion, les 30 ans de la disparition du père de la Côte d’Ivoire moderne.

Protecteur du Prix Félix Houphouët-Boigny, l’ancien président, Henri Konan Bédié, a salué le choix du jury présidé par le Prix Nobel de la Paix, Docteur, Denis Mukwege, en demandant un standing ovation en faveur de l’ancienne chancelière. Il a, cependant, regretté que « La Côte d’Ivoire peine à engager un vrai dialogue pour aboutir à une vraie paix », entre ses enfants. On sait que les trois principaux leaders du pays sont loin de vibrer au même diapason : les anciens présidents Bédié et Laurent Gbagbo, accusent le président Ouattara de rien faire pour assurer le bon déroulement des futures élections, en refusant le dé-vérouillage de la Commission électorale.

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