Le grand portail côté Océan Atlantique du palais du Bord de Mer est, désormais, ouvert à tous les Gabonais. Ce mercredi, 13 septembre, ce sont quatre anciens dignitaires de la République, et non des moindres, qui ont pu rencontrer le nouveau maître du palais, pendant plus d’une heure. Objectif : lui donner quelques conseils (puisqu’ils sont tous considérés comme des sages) et apporter leur soutien à la transition en cours.

L’ancien vice-président de la République sous le patriarche, Didjob Divungi di Dinge, l’ancien président de l’Assemblée nationale sous le patriarche, Guy Nzouba Ndama, l’ancien ministre d’Etat sous le patriarche, le général 5 étoiles, Idriss Ngari, l’ancien maire de Libreville sous le patriarche, Paul Mba Abessolo, tous des doyens incontestés de la vie politique du Gabon, ont rendu visite, mercredi, 13 septembre, au général-président, Brice Oligui Nguema, pour apporter leur soutien à la transition.

Quand on dit que l’ancien président, Ali Bongo Ondimba, avait divisé sa famille (biologique) alors que celle-ci avait tout fait pour qu’il gagne l’élection présidentielle d’août 2009, c’est un fait évident. La preuve, son propre oncle, le général 5 étoiles, Idriss Ngari, l’un des piliers du régime de son père, avait, complètement, disparu de la scène politique, mis en vacances forcées, après avoir été plus de 20 ans durant, ministre puis ministre d’Etat du Gabon. Sa présence dans ce quatuor venu soutenir la transition qui a mis fin au pouvoir de son neveu, veut dire beaucoup de choses pour les observateurs politiques gabonais.

L’ancien président de l’Assemblée nationale, Guy Nzouba Ndama, lui aussi, était au palais. On se souvient que les Services gabonais l’avaient arrêté à la frontière, en provenance du Congo-Brazzaville, avec la somme de plus d’un milliard de F CFA (1,5 million d’euros) dans les valises. Jean Ping ayant décidé de ne plus se représenter dans le cadre de ce même système qui lui avait volé son élection en 2016, Sassou-Nguesso qui voulait en découdre avec Ali Bongo Ondimba, a décidé de changer de fusil d’épaule. C’est ainsi que Guy Nzouba Ndama (qui avait soutenu Jean Ping en 2016) devait devenir, normalement, le candidat de la coalition. Mais, exclu d’office du processus de candidature à cause de ses problèmes judiciaires, Nzouba Ndama a suivi la campagne présidentielle en spectateur. C’est donc Albert Ondo Ossa qui a été choisi contre toute attente alors qu’on attendait Alexandre Barro Chambrier ou Paulette Missambo. Cette dernière est depuis quelques jours la présidente du sénat de transition. Cela veut dire qu’elle ne sera plus candidate à la prochaine élection présidentielle.

Autres personnalités du quatuor à avoir rendu visite au général-président, l’ancien maire de Libreville, le père, Paul Mba Abessolo, et l’ancien vice-président de la République, Didjob Divungi di Dinge.

Ces quatre visiteurs du matin du 13 septembre, peuvent être considérés comme des sages. Il y a, d’ailleurs, de fortes chances que tous, compagnons de route du patriarche, à des titres différents, mais très très fortement marginalisés par son fils dès 2009 (on ne sait réellement pour quelles raisons), se retrouvent au parlement, surtout, au sénat.