CAMEROUN : Dernier décompte, 79 morts dans l’accident ferroviaire près d’Eséka

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Dimanche, 11 nouveaux corps ont été sortis des décombres (notre photo), portant à 79, le nombre total de victimes, a précisé la CRTV, la radio-télévision d’Etat, en citant le ministère de la Santé. La radio ajoute que 551 blessés ont été recensés, dont la majorité a été évacuée vers la métropole portuaire de Douala.

« Les recherches sur le site de l’accident se sont achevées dimanche », a indiqué, par ailleurs, un responsable de la compagnie ferroviaire, Camrail, filiale du groupe français Bolloré. Samedi, 22 octobre, un responsable de Camrail avait indiqué que 60 à 70 corps avaient été acheminés à Yaoundé.

Sur instruction du président, Paul Biya, rentré dimanche au Cameroun après un mois passé à l’étranger, le pays observait, lundi, une journée de deuil national et les drapeaux étaient en berne. Les églises ont appelé à l’organisation de messes de recueillement dans tout le pays.

« Je crois que (le deuil national) c’est la meilleure manière de souligner la solidarité entre toute la Nation et les victimes de cette catastrophe », a déclaré Paul Biya peu après son arrivée : « J’ai prescrit une enquête, une enquête approfondie pour établir les causes profondes de ces accidents, ou de ce drame », a-t-il assuré.

Le train était bondé lorsqu’il a déraillé vendredi à la mi-journée près de la gare d’Eseka (200 km au Sud de Yaoundé).
Quelques heures, auparavant, un pont s’était effondré sur l’axe routier reliant les deux villes, interrompant toute circulation. Les voyageurs s’étaient rabattus en masse sur la liaison ferroviaire.

Si aucune raison officielle n’est avancée pour expliquer cet accident, la polémique commence à enfler dans le pays.
Face à la paralysie de la circulation, « Camrail a décidé de rajouter huit voitures au train habituel pour augmenter la capacité » de transport, a affirmé Alain Mebe Ngo’o, ministre des Transports.

De son côté, le responsable de la communication de Camrail, Florent Ndjock, s’est contenté d’assurer à la télévision d’Etat qu’il y avait une « enquête qui permettra » de faire la lumière sur l’accident.
En fait d’enquêtes, il y en a deux : celle, interne, à Camrail dont les principaux dirigeants ont présenté leurs condoléances au peuple camerounais, et celle, judiciaire, prescrite par le gouvernement et annoncée parle ministre des Transports.

Avec AFP

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