GABON : L’Afrique et le monde entier observent la transition avec beaucoup (beaucoup) d’intérêt

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Généralement, dans notre métier, on préfère parler des trains qui n’arrivent pas à l’heure. Et c’est normal car un train est programmé pour qu’il arrive, toujours, à temps. Le dire n’apporte, donc, rien à personne. Mais quand il est souvent ou toujours en retard, là, on informe les voyageurs de cette fâcheuse situation. Il n’y a pas grand intérêt à parler du Gabon aujourd’hui. Car, dans l’ensemble, toutes choses égales par ailleurs, tout va bien.

Brice Oligui Nguema, le général-président de transition, fait du sans faute. Pour le moment, il fait preuve d’un sens politique et d’organisation que personne ne pouvait lui prêter quand, aide de camp du patriarche Ondimba, il se consacrait pleinement à la gestion de son agenda. A la clinique de Quiron de Barcelone qui a vu le dernier souffle du patriarche, l’ancien capitaine était le collaborateur le plus accessible, par lequel les messages transitaient. En dehors de Pascaline Mferri Bongo Ondimba. Personne ne parlait mal du « capitaine » parce qu’il travaillait bien. Très bien même. Et c’est d’ailleurs parce qu’il était un garçon digne de confiance que le patriarche l’a appelé pour remplacer le général, Flavien Nzengue Nzoundou : un véritable monument de la fidelité.

Une fois arrivé aux affaires, en 2009, Ali Bongo Ondimba éloigna beaucoup de monde de lui dont le capitaine, Brice Oligui Nguema. Une dizaine d’années, après, il était à nouveau appelé. Mais, ce n’était plus la même personne : Brice Oligui Nguema a pris de l’étoffe. A preuve, le voilà, à la même place que le patriarche.

Cela dit, la transition qu’il va étaler sur deux ans, ne sera pas un long fleuve tranquille. Les Gabonais ne sortiront pas unis (comme ils le sont aujourd’hui) du Dialogue d’avril 2024 que présidera l’archevêque de Libreville et qui sera d’une importance capitale. Il faudra beaucoup d’intelligence aux Gabonais pour qu’ils gardent la même cohésion sociale et la même confiance dans leurs institutions comme c’est le cas aujourd’hui. C’est le mal qu’on peut leur souhaiter.

Pour le reste, les pays de la sous-région n’ont aucun intérêt que les choses s’y passent mal. D’autant que le Gabon devient une sorte de laboratoire, qui abrite un putschiste au Palais, lequel est invité par les autres chefs d’Etat de la sous-région comme s’il était leur collègue (de toujours).

Afrique Education qui s’honore de connaître le Gabon un peu plus que d’autres, à l’étranger, suivra cette actualité avec la plus grande attention, en espérant que le pays du patriarche reste cet havre de paix qu’il est depuis la nuit des temps.

Le numéro 526 de novembre 2023 est encore chez les marchands de journaux pour quelques jours. L’ancienne première dame, Sylvia Bongo Ondimba, fait la pleine de couverture de ce numéro pour expliquer pourquoi ce très beau pays que beaucoup d’Africains envient aux Gabonais (mais ils ne le savent malheureusement pas) en est arrivé là : emprisonner la « mère » de la nation, à Sans Famille, après l’avoir adulée, comme jamais, pendant 14 ans. Afrique Education l’a fait parce qu’à l’étranger, avec le phénomène des réseaux sociaux, ça allait dans tous les sens. Il fallait, donc, restituer les faits dans leur contexte, tout en permettant au Gabon de préserver toute sa dignité.

Le numéro 526 de novembre 2023 est en vente chez les marchands de journaux, ainsi que, sur la boutique du magazine (www.afriqueeducation.com) : suivre les instructions jusqu’à l’obtention du pdf.

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