Les upecistes et nationalistes camerounais sont en deuil. La veuve de Ruben Um Nyobe vient de mourir, à Yaoundé, le 13 septembre de suite de maladie. C’est une page de l’histoire du Cameroun qui se tourne avec la disparition de la deuxième épouse de Mpodol.

« Monsieur et Madame Daniel Ruben Um Nyobe en France et leurs enfants,

La famille de Mpodol Ruben Um Nyobe,

La grande famille Log Ngond,

La grande famille Ndog Soul,

Ont la douleur de vous annoncer le décès de Madame Veuve Marie Um Nyobe née Ngo Ndjock Yebga Marie survenu le 13 septembre 2023 au Centre hospitalier de la CNPS (Caisse nationale de prévoyance sociale) de Yaoundé-Essos de suite d’une maladie.

Le programme des obsèques vous sera communiqué ultérieurement ».

Signé Daniel Ruben Um Nyobe, cet avis nécrologique a de quoi surprendre parce que les Camerounais ignoraient que la veuve du leader upéciste qui avait fait octroyer l’indépendance du pays était encore de ce monde.

Pour beaucoup de Camerounais, l’annonce de ce décès est, donc, une grosse surprise car à moins d’être un membre de la famille ou militant de l’UPC (Union des populations du Cameroun), on ignorait tout de l’existence de cette femme. On savait que les enfants Um Nyobe à l’instar du signataire du communiqué vivent au Cameroun et à l’étranger où ils font ce qu’ils peuvent pour honorer la mémoire de leur distingué papa, mais on était très loin de savoir que sa deuxième épouse était toujours en vie.

Sans esprit de polémique, l’UPC (comme dans plusieurs autres domaines de son existence avec ses nombreuses tendances) n’a pas été à la hauteur au niveau de l’information qu’elle devrait, au moins, partager sur l’existence de cette grande femme. Une héroïne en quelque sorte. On ferme la parenthèse.

Madame Veuve Marie Um Nyobe née Ngo Ndjock Yebga Marie est donc décédée de maladie le 13 septembre 2023, 65 ans jour pour jour comme son illustre mari, qui fut assassiné par les colons français, un 13 septembre 1958, aux environs de la localité appelée Libel li Ngoy, dans le secteur de Boumnyébél, dans le département du Nyong et Kellé. Une coïncidence de date qui n’est pas fortuite. Mythique, elle est, également, mystique. Car en pays bassa, il n’y a rien qui se fait au hasard.

La revue Afrique Education (que Mpodol aurait souhaité régulièrement lire si les colons lui avaient préservé la vie) souhaite ses condoléances très attristées à l’occasion du décès de sa distinguée épouse, l’héroïne Veuve Um Nyobe née Ngo Ndjock Yebga. Nous lui souhaitons de vivre de bons moments dans l’au-delà aux côtés de Mpodol (que nous saluons et vénérons au passage).