BURUNDI : Décès à Paris du Major Pierre Buyoya de suite de coronavirus

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Après avoir dirigé le Burundi deux fois, de 1987 à 1993, puis, de 1996 à 2003, le général-major, Pierre Buyoya a tiré sa révérence, à Paris, terrassé par le coronavirus. Il avait été contaminé au Mali, début décembre, où il officiait comme représentant spécial (démissionnaire) de l’Union africaine.

Il était hospitalisé depuis une semaine dans la capitale malienne, placé sous respirateur artificiel. Son état de santé s’est brusquement dégradé et il a été transféré par avion médicalisé à Paris dans la nuit du 17 au 18 décembre 2020, mais, il s’est éteint lors de son arrivée en France avant d’arriver à l’hôpital où il devait être conduit.

Le major est mort le cœur serré, ses forfaits passés l’ayant rattrapé alors qu’il était devenu une personnalité tout à fait recommandable au point de travailler pour la paix pour le compte des Nations-Unies ou de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF).

Le Burundi a lancé, vendredi, 30 novembre, un mandat d’arrêt international contre lui, ainsi que, 11 hauts gradés des forces de sécurité (armée et gendarmerie) et cinq de ses anciens proches collaborateurs civils, pour leur rôle présumé dans l’assassinat de Melchior Ndadaye, un Hutu, élu démocratiquement, président du Burundi, en juillet 1993.

Cet assassinat avait été à l’origine d’une guerre civile (1993-2006) qui a fait plus de 300.000 morts et opposé l’armée, alors, dominée par la minorité tutsi (14% de la population), à des mouvements rebelles hutu (85%).

Le major Buyoya, un Tutsi, avait été porté au pouvoir par un coup d’état militaire en 1987. Il avait cédé sa place à Melchior Ndadaye, un Hutu, élu, démocratiquement, en juillet 1993. Il était, ensuite, revenu au pouvoir entre 1996 et 2003 grâce à un autre coup d’état. Le major était, donc, un odieux putschiste-récidiviste. Donc, peu recommandable.

Il disait vouloir laver son honneur après les attaques portées contre lui par la justice burundaise actuelle. Ce sera dans l’au-delà (sur notre photo Pierre Buyoya publie en 1997 un livre de témoignage sur la paix au Burundi où il se lave plus blanc que le savon Omo).

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