Dans une déclaration faite début janvier, le président ougandais, Yoweri Museveni, s’en est pris à l’Occident après le retrait de son pays d’un accord commercial majeur en raison de violations présumées des droits de l’homme, violation présumée après le vote de la loi contre l’homosexualité dans le pays. L’ex-guérillero a déclaré que de telles restrictions et pressions commerciales n’avaient « aucun sens » car l’Ouganda est une nation de « créateurs de richesse ».

« Je veux aborder les pressions que certains étrangers tentent d’exercer sur l’Ouganda pour qu’ils s’immiscent dans nos affaires intérieures. Que quelqu’un vienne et dise « à moins que vous ne suiviez ce que je vous dis, je ne le ferai pas… ils ne sont vraiment pas sérieux », a-t-il déclaré. Selon lui, les impérialistes « avaient employé une stratégie de « diviser pour régner ».

« Tout d’abord, ils ne sont pas bien informés. Ils ne savent pas grand-chose de nous. Oui, cette partie de l’Afrique a été colonisée, mais, elle l’a été à cause de nos chefs. Ce sont nos chefs qui étaient la faiblesse à cause de l’égoïsme et la cupidité. Ils diviseraient notre peuple et nous ne pourrions pas nous unir pour nous défendre », a-t-il déclaré.

« Maintenant, pour être indépendants de l’influence occidentale, nous devons promouvoir plus de patriotisme et d’unité. »

Le président américain, Joe Biden, a annoncé, en octobre dernier, qu’il expulsait l’Ouganda, ainsi que, d’autres pays africains d’un programme commercial spécial entre les Etats-Unis et l’Afrique à compter du 1er janvier 2024, affirmant que ces pays étaient soit impliqués dans des « violations flagrantes » des droits de l’homme, soit, ne progressent pas vers un régime démocratique.

L’African Growth and Opportunity Act (AGOA), introduit en mai 2000, accorde aux pays d’Afrique subsaharienne éligibles un accès en franchise de droits de douane aux Etats-Unis pour plus de 1 800 produits, en plus des plus de 5 000 produits éligibles à la franchise de droits, accès dans le cadre du programme du Système généralisé de préférences.