L’APPEL D’ABIDJAN : L’ancien président Ouattara boucle militairement Abidjan et court à Paris rencontrer Macron

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Ce n’est pas Afrique Education qui a inventé le chiffre de 8%. Validé par les Occidentaux (la France en tête et repris par la presse française), ce taux est celui du nombre de votants ivoiriens, et non les 53% de la CEI (aux ordres) que préside Ibrahime Coulibaly. De la pure rigolade car personne ne sait où il est parti chercher ces 53%. Autrement dit, « le menteur d’Abidjan » n’a pas grand monde qui le soutient en Côte d’Ivoire même s’il jure que si l’opposition unie avait permis le vote, il aurait obtenu beaucoup plus de votants. Peut-être. Mais, la réalité d’aujourd’hui est que pas grand-monde l’a élu.

Le peuple de Côte d’Ivoire (dans son écrasante majorité qui ne veut plus de Ouattara comme président) a lancé L’Appel d’Abidjan pour marcher sur la présidence de la République afin de l’y déloger ce vendredi, 20 novembre. Ouattara a choisi de prendre la poudre d’escampette, lui et sa femme, pour se rendre en France où il arrive dans les prochaines heures. Avant d’effectuer ce voyage, il a fait boucler, cadenacer la ville d’Abidjan (comme jamais).

Disons que ce blocus renforce encore plus les démocrates ivoiriens à continuer la lutte car la victoire de l’opposition unie est au bout. « Le menteur illimité » est non seulement affaibli mais a peur et est discrédité à l’international.

Selon nos informations, il arrive, en catastrophe, en France, pour rencontrer le président, Emmanuel Macron, afin de lui proposer un gouvernement d’union dans lequel Tidjane Thiam (l’ancien ministre d’Henri Konan Bédié) serait le premier ministre. Exit donc Hamed Bakayoko (qui deviendrait sans doute un bon ministre de la Culture et des Boîtes de nuit).

« Le menteur permanent » ne fait rien pour rien. En nommant Tidjane Thiam à la primature, il veut, définitivement, « tuer » le Vieux qui s’en trouverait très affaibli pour mener les futures batailles. Mais, il se trompe. Le Vieux est fortement soutenu au sein du PDCI.

Tidjane Thiam la carte que « le menteur suprême » voudrait utiliser à la primature pour brouiller les cartes et « tuer » ses deux ennemis politiques, les présidents Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo.

« Le menteur » compterait, aussi, « utiliser » Pascal Affi N’Guessan, actuellement, gardé au secret où il est « interrogé » loin de ses avocats, en toute illégalité. Objectif : affaiblir l’autre personne qui l’empêche de dormir, à savoir, le président, Laurent Gbagbo.

Pour obtenir son passage en force, Ouattara a asseché le trésor public. La Côte d’Ivoire est en état de cessation de paiement. Macron va-t-il aider « le menteur » à assurer les factures de fin de mois comme les salaires de fin novembre ? Le pays n’a pas été en mesure d’assurer ses engagements financiers au niveau de l’UEMOA. En effet, les Bons assimilables du Trésor (BAT) de 30 milliards de F CFA et les Obligations assimilables du Trésor (OAT) de 30 milliards de F CFA, également, qui devaient être payés respectivement les 17 et 24 novembre, ont été reportés faute de liquidités. Une très (très) mauvaise publicité pour la place financière d’Abidjan. Tout l’argent a été utilisé dans le financement de la fraude électorale. Il n’y a plus rien dans les caisses publiques.

D’autre part, l’activité économique est au point mort. Les entreprises occidentales se plaignent déjà à un moment où le mot d’ordre de boycott des produits français est en train de prendre. Très inquiétant pour les sociétés françaises. Initié il y a quelques jours, ce mot d’ordre va monter en puissance pour le malheur des entreprises françaises qui n’avaient pas besoin de ça en ce temps de covid. Les violences électorales à cause du 3e mandat anticonstitutionnel, viennent, par exemple, de provoquer la fermeture de la première mine de bauxite du pays. Cette société est complètement à l’arrêt et le personnel mis en chômage technique. Il y en a beaucoup comme ça. L’objectif est de montrer à Emmanuel Macron que Ouattara n’est plus l’homme de la situation.

« Le menteur permanent » ne doit pas croire qu’il va continuer à mener les Ivoiriens par le bout de leur nez. C’est terminé. Il utilise, actuellement, la force armée pour rester à la tête de l’Etat. Mais, pour combien de temps encore car l’opposition est loin d’avoir abdiqué et Henri Konan Bédié est toujours le président du Conseil national de transition (CNT) et du PDCI, Pascal Affi N’Guessan son porte-parole et Dr Albert Mabri Toikeusse, son porte-parole par intérim. Tôt ou tard, le gouvernement du CNT va voir le jour. Côté CPI, on commence à « remuer » le dossier Côte d’Ivoire où le premier client semble être le général Youssouf Kouyaté, le patron de la police et des « microbes ».

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