PRESIDENTIELLE EN GUINEE : Alpha Condé déclaré vainqueur par la CENI (Cellou Dalein Diallo conteste)

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Le président sortant, Alpha Condé, a été déclaré élu, ce samedi, 24 octobre, dès le 1er tour de l’élection présidentielle du 18 octobre 2020, avec 59.49%. Son principal rival, Cellou Dalein Diallo, conteste énergiquement les résultats énoncés par la CENI. Le FNDC annonce les manifestations dès lundi, 26 octobre, et ce jusqu’au départ du président imposteur. Ambiance, ambiance…

Le « professeur » comme il se fait (abusivement) appeler depuis qu’il est arrivé au pouvoir en 2010 (alors qu’il ne fut qu’un simple assesseur à l’Université de Paris 1 pendant deux ans), a récolté deux millions quatre cent trente-huit mille huit cent quinze (2.438. 815) voix, sur les quatre millions et quelques votants. Son rival Cellou Dalein Diallo, qui s’était auto-proclamé vainqueur avec 53% après avoir rassemblé la quasi-totalité des résultats, a obtenu 1.373.320 suffrages soit 33.50%. Le taux de participation, lui, a été de 78.88%.

A cause du choix inexplicable de Cellou Dalein Diallo d’aller aux élections contre l’avis de l’opposition réunie au sein du FNDC (Front national pour la défense de la constitution), l’opposition s’en est trouvée affaiblie.

A cause de Cellou, Condé, au final, a roulé sur un boulevard. On se demande de quels éléments dont il pouvait disposer pour penser qu’il pouvait battre Alpha Condé, président sortant et organisateur de l’élection présidentielle ? Il ne pouvait qu’aller à l’abattoir en lui servant de faire-valoir et de caution à sa mascarade électorale. Pauvre Cellou Dalein Diallo qui vient d’avoir une troisième correction électorale qu’il mérite à cause de sa tetutesse. Il a voulu jouer perso. Il a déstabilisé ses amis de l’opposition. C’est comme s’il avait été vendu à Alpha Condé. Dommage et très (très) malheureux que l’opposition guinéenne compte un traître de ce niveau en son sein. Cela dit, le FNDC annonce des manifestations à partir du 26 octobre jusqu’au départ d’Alpha Condé.

Alpha Condé a pris toutes les dispositions d’usage pour ne pas être pris à défaut. C’est ainsi que dans l’après-midi de mercredi, 21 octobre, des journalistes auraient surpris des observateurs de la CEDEAO en train de se partager d’importantes sommes d’argent, quelque temps après la conférence de presse pendant laquelle ils avaient donné quitus à la bonne tenue de l’élection. Cela n’étonne personne que les observateurs de la CEDEAO se fassent acheter. Alpha Condé aurait mobilisé la somme de 500.000 euros en espèces sonnantes et trébuchantes pour fermer les yeux des observateurs de la CEDEAO, sur son passage en force.

Pourtant, l’élection guinéenne s’est tellement mal déroulée que jusqu’à deux membres de la CENI ont préféré jeter l’éponge, en démissionnant au lieu de cautionner la mascarade électorale qui avait cours.

En effet, deux commissaires de la CENI se sont retirés du processus de totalisation des voix, pour ne pas se faire complice des anomalies graves qui entachaient ce scrutin.

Le gouvernement a renforcé les effectifs de la gendarmerie et de la police, par ceux de l’armée, pour faire face à la contestation des militants de l’UFDG et de l’opposition en général. D’une cinquantaine de morts à ce jour causés par le processus électoral, on risque de voir ce chiffre gonfler, notamment, dans les grandes villes comme Conakry. D’ores et déjà, le cabinet de Maître William Bourdon, à Paris, a pris les devants en suggérant à la CPI d’ouvrir une enquête préliminaire sur les tueries enregistrées en Guinée. Comme en écho à cette interpellation, la procureure de la CPI, Fatou Bensouda, a fait savoir qu’elle avait l’oeil ouvert sur le déroulement des événements en Guinée. Me Bourdon compte aussi saisir la justice française pour d’autres faits à déterminer. Dans tous les cas, la Guinée entre dans une période de forte turbulence. Et même si Alpha Condé n’aura aucune paix sur le plan intérieur comme il peut l’imaginer, il ne sera pas non plus épargné sur le plan international. A 82 ans, le prétendu ancien « professeur » de l’Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne, n’a qu’à très bien serrer sa ceinture.

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